Raid 28 2014

Quand on boucle son premier raid 28, on est finisher, on a mal au sac mais on est fier de soi ! Sur la ligne d’arrivée, on se dit: « plus jamais les conneries, j’aurais mieux fait de rester dans les cuisses à môman !« . Donc si on y retourne, c’est qu’on est soit un con, soit un sadomasochiste. Il faut dire que j’avais déjà fait le Raid 28 deux ans avant (compte rendu de l’édition 2011). C’est donc en toute connaissance de cause que j’ai dit oui à l’équipe d‘Extreme Aventure.

C’était du lourd cette année, et du gras ! Un Fat Raid 28 !  La règle du jeu était la même qu’il y a deux ans : partir à 21h d’un point et arriver avant 16h le lendemain à un autre point, avec le sourire ! Entre les deux, 19 heures de course, une centaine de balises sur plus de 100km d’orientation dans des conditions parfois extrêmes !

Le raid 28, c’est donc des kilomètres et des kilomètres à avaler sur des cartes IGN, de longues sections d’orientation parfois azimutées ! Outre le coté physique, le raid 28, c’est aussi de la diablerie, de la filouterie et de la prise de tête : rares sont les balises placées sur les cartes: il faut les reporter, les tracer, les calculer, les deviner ! Une balise, ça s’mérite au raid 28 ! Nombreux sont donc les petits « jeux d’orientation ». La difficulté est de rester lucide pour placer les balises et comprendre les indices parfois farfelus de nos amis organisateurs. Vous voulez quelques exemples de « jeux » de l’édition 2014 ? Allez hop, en voici quelques uns !

Des exemples de postes, extraits de cartes

Avant le PC1 : premières foulées dans l’eau. C’est une balise nautique que nous avons du mal à débusquer à partir d’une vue aérienne, au milieu d’un marais. C’est Stéphane, notre sanglier de chox qui s’y colle.

Le Pont Napoléon: toujours dans cette zone maraicageuse, nous arrivons au Pont Napoléon sur lequel nous devons relever une date à traduire au format ABCD. Dans un pavillon de chasse à 500m de là, nous devons relever une autre date, celle-ci à traduire au format PQRS puis placer la balise située au Cap A(Q-D)(C-R) à une distance BS du pavillon ! Haaaaaa !!! C’est Aurélien, notre responsable roadbook qui prend les choses en main et qui débusque la balise à 97m et 120° ! Youhou !

Le champ de bataille au PC2: les postes sont placés sur des constructions fortifiées en bois, symbolisant chacune une bataille célèbre. Il faut se déplacer avec une photo aérienne et c’est Daniel qui débusque tout ! Juste avant, c’est un bagnard qui nous a fait traverser dans une rivière sous la route !

Des coordonnées GPS ? Où ça ? Au PO38, nous devons placer des balises à partir de coordonnées GPS. Sachant que 1″N vaut 31m, que 1″E vaut 20m, que le carré de report a été fabriqué quelques minutes avant le départ et que je ne sais pas m’en servir, nous n’irons pas chercher ces deux balises. 🙁 – Nous aurons été mangés à toutes les sauces dans la forêt de Rambouillet !

Ca enchaine, avec le PO42 : nous devons le placer à partir d’ un code à décrypter sur la pancarte d’un chêne, une balise donnera l’emplacement de la véritable balise, 1500m plus loin ! (une mare au milieu de rien.

Des petits jeux d’orientation jusqu’au bout de la nuit, alternés par des postes à reporter plus simplement sur IGN. En fin de nuit, nous serons quand même passés sur deux cartes IOFavec 10 postes à aller chercher dans la forêt de Saint Arnoult.

Les moment mémorables

Free Jump : une balise placée d’un coté de l’Aqueduc. Bien sûr, on s’est retrouvé de l’autre coté. C’est Aurélien qui nous sortira un saut de plus de 3m pour traverser le cours d’eau et éviter le détour pour aller chercher le pont ! M’sieurs’dames, cet homme est énorme !

De la boue oui, mais aussi de la pluie ! Comme si le terrain n’était pas assez humide, nous nous sommes fait arroser pendant quelques heures en milieu de nuit. Les organismes se refroidissent, on consomme plus de calories mais on avance plutôt bien malgré tout.

« Hein, qu’est-ce que c’est ? » Au petit matin : je sais qu’il est temps de prêter un peu la carte à Daniel quand je me rends compte que ma sortie de poste me ramène au poste qu’on venait de quitter ! Un magnifique 360 degrés. Mes partenaires s’en rendent compte bien avant moi, c’est moche d’être un orienteur fatigué!  Et le pire du pire, c’est que d’une voie roque et assurée, j’ai déclaré à une égarée:  « le poste est à 200m derrière nous »

Le tunnel infernal: une heure avant l’arivée, il faut traverser la voie TGV et l’autoroute. C’est dans un conduit dans lequel passe un ruisseau glacé que nous nous engouffrons. Mais rien à voir avec les conduits déjà traversés jusque la. Celui ci fait 1m20 de hauteur sur 300 à 400m de long. Plié en deux dans le noir absolu, c’est angoissant l’aventure !

L’arrivée : grand moment d’émotion à 15h45, nous passons la ligne en 3e position. Heureux car à midi, nous étions au ralenti, presque persuadés que nous allions arriver hors délais. Toute l’équipe aura été énorme tout le long et surtout dans ces dernières heures, motivées à aller au bout pour aller chercher le podium !

Les cartes du raid 28 : https://drive.google.com/folderview?id=0B5fsOd_PnfEdM09Ed1prbVJ5UUk&usp=sharing

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