5 jours sur le raid Edhec

Le raid EDHEC est un raid organisé chaque année dans l’arrière pays niçois : 5 jours d’aventure avec une base principale d’orientation en trail et en VTT mais aussi des activités plus variées comme le kayak, le canyonning, du tir etc… Le but du jeu consiste à emmener son équipe de balises en balises dans la montagne et ralier chaque soir le bivouac sauvage pour y planter sa tente ! Voici un compte rendu cette aventure que j’ai partagée avec Judicael et Yannick, en représentant le team St Just Raid ADEORUN Adventure.

Jour 1 : pesée et prologue

La première épreuve du raid EDHEC, c’est de réussir à fermer son sac : pas plus de 13 kg par personne pour la semaine, tentes et slip compris ! Alors bien sûr on optimise, ça fait partie du jeu, pas de place au superflu !

Photo souvenir, petit déjeuner, rencontre des autres équipes : une fois passée sur la balance, le plus dur de la matinée est fait, nous attendons donc le transfert en bus pour rejoindre le départ du raid, à St-Martin-Vésubie. 

La première journée consiste à attaquer un col à pied puis de récupérer nos VTT pour une longue section d’orientation. Le temps est menaçant, l’orage ne se fait pas tarder. C’est sous la flotte et en portage que nous finisssons l’ascension sur des petits singles. Dans la descente, d’un commun accord, nous abandonnons l’idée d’aller chercher la balise optionnelle car elle ne rapporte que 20 minutes de bonification. La descente se fait sur une piste de 4×4, 1200m de D-, du bonheur ! Après une crevaison réparée efficacement, nous arrivons à Lantosque pour déposer les vélos et rejoindre la Bollène Vésubie en trail pour y faire une course d’orientation urbaine et poser le bivouac !

Bilan jour 1 : 42 km et 2000m de dénivelé

Jour 2 : les choses sérieuses commencent

Le départ se fait à l’aube en contre la montre sur un trail avec un profil ascendant. L’option 1 rapporte 2h00 de bonus mais elle se trouve 850m plus haut. Il nous la faut ! Comme de nombreuses équipes nous faisons le choix d’aller la chercher.  Le premier coup de chance de la semaine, nous l’avons eu en attaquant cette balise : nous avons par hasard trouvé un petit single non carté qui montait dans le bon axe (rouge en dessous) et qui nous a permis d’accéder directement à la crête, pile poil sur la balise. Nous prenons un gros avantage sur nos concurrents en gagnant plus de 20 minutes sur ce coup là.

A l’arrivée du trail, nous comprenons que les hélicoptères qui tournaient autour de notre tête étaient en train de récupérer une équipe qui a passé la nuit d’avant sur le terrain (gloups).

Epreuve suivante : canyonning. De sauts en sauts dans les trous d’eau, nous descendons le canyon avant de rejoindre le départ de l’épreuve suivante : l’ascension du col de Turini en VTT. Après une belle montée bien gérée, nous défonçons littéralement le ravito puis nous décidons d’aller chercher la balise optionnelle. La descente est technique mais se passe bien, le plus dur consistera à ralier le PC suivant en portant le VTT sur une section qui aurait été plus sympa en trail qu’en vélo (6km et 600m de D+). Heuresement, les deux sections suivantes ont un profil descendant et en moins d’une heure, nous passons la ligne d’arrivée à Lucéram. Pour la première fois de ma vie, j’achète une bière dans une boulangerie !

Bilan du jour : 60 km et 3000m de dénivelé

Jour 3 : l’épreuve tant attendue

Départ à l’aube. Annoncée comme la journée étant la plus dure et la plus longue, nous prenons des forces dès le petit matin. Qui n’a jamais vécu un petit déjeuner sur le raid EDHEC ? Chaque matin, une armée d’étudiants beurrent les tartines et les alignent sur une grande table. Ce matin là, quand le responsable en chef des tartines me tend gentillement une tartine au nutella, je lis dans son regard qu’on va en avoir besoin !

Nous démarrons la journée par une très belle section trail de 15 km sur le GR5 pour aller récupérer nos montures puis une interminable section VTT de 1400m de dénivelé, qui nous fait remonter toute la piste descendue le jour 1. En fin de matinée, nous enchaînons les deux sections VTT descendantes très roulante pour arriver sur la section biathlon. Mauvais ! « Quand tu ne sais pas tirer, tu fais des tours de pénalités » et c’est ce que chaque membre de l’équipe a mis en oeuvre à l’issu des ses 5 tirs. La crevaison du jour arrive sur la section suivante. Heureusement, nous sommes à moins de 5 minutes de l’arrivée avec arrêt chrono, nous faisons donc le choix de courir pour réparer plus loin. Le soleil tape fort et devant nous se dresse un mur de 1000m de D+, que nous attaquons en trek jusqu’au PC 7. Nous faisons un petit crochet dans le village de Bairols pour se plonger la tête dans la fontaine du village et faire redescendre un peu la température !

Motivés comme jamais, nous allons chercher les deux balises optionnellles en moins de 1h30. De nombreux sapins sont tombés sur le petit GR à flanc de montagne, le trek se transforme assez rapidement en course à obstacles. Nous atteignons le col de Courbaisse dans les temps, avant de redescendre quelques 500m plus bas dans le petit village de Thiery, où nous attendent sur le bivouac les « gens du village » avec un apéro maison qui tombe à pic !

La distraction du soir sur le bivouac, c’est une démonstration du jeu de la Mourre, un jeu vieux de 4000 ans qui consiste à hurler comme un putois essayer de trouver la somme des doigts sur les deux mains ! Un mélange savant de pierre feuille ciseau et de Kamoulox !

Bilan du jour : 80 km et 4000m de dénivelé

Le Jeu de la Mourre sur le Bivouac de Thiery

Jour 4 : plus tranquille ?

Le jour 3 était annoncé comme étant le plus difficile, nous pensions vraiment avoir une journée plus cool ce samedi. Le premier trail de 12 km passe bien pour descendre vers le magnifique village perché de Touet sur Var. Ici, nous embarquons pour une section de 8km de kayak sur le Var mais nous ne sommes pas vraiment efficaces.

La section trail suivante de 8km et 400D+ nous permet de rejoindre le départ de l’épreuve VTT la plus dure de la semaine. D’abord un col à grimper puis une longue descente vers le PC6. Ici nous décidons d’aller chercher la balise optionnelle mais nous ne voyons pas le choix d’itinéraire qui contourne une montagne et qui nous aurait sauvé une bonne vingtaine de minutes. La piste est interminable pour rejoindre le PC7. Nous nous accordons une pause pour admirer la cascade du pont de la cerise avant d’amorcer la montée de 400m de D+. Il est 18h20 quand nous arrivons au PC7 et ce n’est pas fini. Nous ne passerons pas la barrière horaire de 18h00 pour avoir le droit d’aller chercher la balise optionnelle de 20 minutes, nous rejoindrons donc le petit village de Bouyon en trek (8 km et 600m de D+) pour poser le bivouac pour la nuit !

Bilan du jour : 90 km et 3500m de dénivelé

Jour 5 : l’arrivée à Nice

Cette journée est plutôt courte : une seule section trek de 10 km avec un profil montant ainsi que deux sections VTT chronométrées (environ 20 km). Une boulette de navigation et deux crevaisons nous coûtent la seule chance que nous avions de revenir sur les 3ème. Nous enchaînons les deux sections de VTT suivantes hors chrono, pour descendre sur Nice, traverser la promenade des anglais et rejoindre la colline du château. Cette dernière heure, nous avons pu regrouper les 3 équipes de St Just ainsi que l’équipe TEA pour finir ensemble, c’est ça aussi le raid !! Un grand merci à mes 2 partenaires pour ce premier raid ensemble et bien entendu à toute l’équipe organisatrice qui a été au petit soin pour nous toute la semaine  ! Bravo l’Edhec ! 

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